samedi 19 juillet 2008

Des cols et des faux cols!

Toujours dans la même « sécheresse » administrative, voici ce que l'on avait
(et pas navet!) au programme:




Mardi 24 : Le refuge de la Vanoise altitude 2 500 m par le col du Moriond altitude 2 250 m. Départ par le téléphérique du mont Bochor, retour par le lac des Vaches, les Barmettes et les Fontanettes. Dénivelé : 1 850 m (+ 650 m/-l 200). Durée : 7h30. Ou selon météo : Le Chalet des Gardes altitude 2 450 m par le lac des Vaches.

Dénivelé : 1 550 m (+ 500 m/-l 050). Durée : 6h30.


Ah! Ce refuge de la Vanoise! Tout une histoire! Savez-vous qu'il fut d'abord appelé: Refuge Félix Faure? Parce qu'en l'honneur de l'ancien Président de la République française qui franchit le col en 1897 à l'occasion de manœuvres militaires.

Sources Wikipédia

Sacré Félix! Mais ce n'est pas d'avoir grimpé sur celui-ci qui lui fut fatal!
Il y a bien d'autres cols plus dangereux, dans la nature, et qu'il ne sut pas franchir jusqu'au bout! Je n'insisterai pas d'avantage, car des yeux innocents peuvent tomber sur ce texte, et je ne voudrais pas passer pour le pornographe de service!
Et si on revenait à la montagne?

Après un petit déjeuner copieux, nous nous sommes présentés devant un engin que je n'avais pas eu l'occasion de prendre, depuis au moins.....hou!
Je préfère rester pudique sur la question!
Le téléphérique!
Que l'on pourrait appeler le « télé-féerique » si on avait l'âme un peu
« pouêtesse », ce qui n'est pas mon cas, quitte à décevoir certaines de mes fans girls!
Quand je dis « féerique » je galéjade un brin, vu que je « glaglatais » ferme en voyant la station du sommet si éloignée, et si haute, perdue dans les cimes de la montagne!
Etre trimbalé à une vingtaine, dans une boite de ferraille, suspendue à un câble dont on ne connaît pas la solidité, voilà qui ne porte pas, dans l'immédiat, à un enthousiasme délirant!
Ben, je fus surpris par ma propre inconscience!
Même pas peur! Incroyable, non?

Au contraire! J'en fus quitte, avec mes compagnons de « bonne fortune », pour admirer le panorama grandiose qui s'offrait ainsi à nous!
Arrivés au sommet, au Mont
« machin-chose », Bochor, il nous fallut prendre la route et un sentier vertigineux, à flanc de coteau! .
Au début, ça descendait!
Chouette! Me réjouissais-je un peu vite!
(Eh! Eh! C'est pas facile à dire! Surtout avec de la farine dans la bouche et un mauvais dentier!) Mais cela n'allait pas durer!
Nous avons alors croisé une drôle de baraque un peu surréaliste: la station d'un télésiège!
On aurait dit un engin extraterrestre égaré dans les alpages!
Mais le plus cocasse allait survenir quelques instants plus tard,
quand je suis tombé sur une « moto-neige »!
Tiens? Un tourisme esquimau tombé en panne sèche, l'hiver dernier?
Il aurait quand même pu la garer ailleurs! Vous ne trouvez pas?
Et on dit que le climat se réchauffe?
Comment a-t-il fait pour venir du Canada, alors?

Bon! Le calvaire habituel des grimpettes a commencé. Harassant, comme d'habitude.

Jeannine faisant semblant de s'intéresser aux fleurs, comme d'habitude.
Pierre et Dominique nous faisant croire, eux, qu'ils avaient aperçu deux bouquetins!
Tiens! Mon oeil! Moi je n'ai rien vu!
Mais eux, vont vous soutenir mordicus que s'en étaient!
Et je suis de nouveau resté seul, avec mon « sherpa » Antoine.
Heureusement, la nature, dans son immense bonté, nous fournit parfois la consolation d'une présence animale!
Je ne parle pas d'Antoine!
Je parle de la marmotte que nous avons rencontrée, et qui nous fit un brin de conversation.
Mais comme toutes les bêcheuses de sa race, elle nous a montré son derrière avant de se tirer, d'un pas méprisant, vers ses nouvelles occupations.
Comme si cela ne suffisait pas à nos souffrances, voilà-t-y pas que les névés arrivent!
Moi, la neige, je l'aime bien en carte postale, avec le Père Noël, son traîneau, et les guirlandes de houx qui vont avec!
Donc, de très loin! Mais là, en plein mois de juin, c'est limite!
C'est froid, ça glisse, et c'est même pas d'une blancheur immaculée! Il s'en faut de beaucoup!
Vu tous les croquenots cradingues qui l'ont déjà foulée!
Le plus dur nous attendait au sommet du col, quand il fallut descendre une pente neigeuse donnant sur la platitude désertique d'un lac à moitié asséché.
Traversant cette zone caillouteuse et humide, nous avons regagné le groupe qui commençait déjà à manger.
Après ce repas frugal et réparateur, nous sommes remontés quelques minutes, pour enfin, arriver au fameux refuge de la Vanoise.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'architecture de ce « blockhaus » sans originalité, n'attire pas spécialement l'oeil!
Il est moche, le pauvre malheureux!
C'est pas le musée Guggenheim de New york, ni la chapelle de Ronchamp de Le Corbusier!
Ah! Ce n'est vraiment pas une oeuvre d'art! On peut vite l'oublier!
Mais ce n'est pas ce qu'on lui demande! N'est-ce pas?
Ces dames n'ont pas pu s'empêcher de squatter unilatéralement les toilettes de la station, interdite aux promeneurs!
Quant à moi, je me suis fais vertement rappeler à l'ordre par Michel, m'expliquant que la nature nous avait fournit des dispositifs naturels, à nous les hommes, afin de pouvoir nous passer de ces endroits mal fréquentés!
Ce qui se révéla tout à fait exact!
Après cet intermède urinaire et touristique, nous sommes redescendus vers la vallée.
Mais que de neige! Boudiou!
Et un beau lac gelé par la même occasion. Et c'est ainsi que nous sommes arrivés, cahin-caha (plus caha que cahin d'ailleurs!) aux lacs des vaches!
Et ben, vous savez quoi? Il n'y en avait pas une seule!
Une vraie escroquerie!
D'ailleurs, on se demande; premièrement ce qu'elles auraient pu y brouter, et deuxièmement, il aurait fallu qu'elles y arrivent, à ce foutu lac!
Des vaches alpinistes? J'y crois pas!
Ah! Par contre! Il y avait une magnifique allée pavée, pour que les visiteurs occasionnels ne se mouillassent pas les pinceaux!
Quelle délicate attention!
Nous sommes redescendus, en rencontrant au passage, une marmotte pétocharde planquée sous sa roche protectrice!
Vous vous souvenez du départ? J'étais heureux de descendre! Mais l'abruti que je suis, n'a pas songé une seconde qu'il fallait qu'il remontât pour terminer la course! Aïe! Aïe! Aïe!
Nous avons enfin repris l'engin acrobatique en ferraille pour redescendre!
Pas moyen d'y échapper! Nous avons croisé à toute vitesse, la cabine montante.
Ce qui me fit penser irrésistiblement au film de guerre:


« Quand les aigles attaquent »!
Avec Richard Burton et Clinete Histwoude (je déteste l'anglais!)
« Richard Burton » qu'une précipitation hasardeuse faillit me faire écrire « Ricard » Burton!
Mais lui, c'était plutôt du Bourdon qu'il s'ingurgitait à haute dose!
Tous ceux qui l'ont vu comme moi, (le film, pas Richard!) se souviennent des scènes épiques et terrifiantes ayant comme principale « vedette » un magnifique téléphérique qui explosait à la fin du film, dans la station de la vallée!
J'ai toujours une ou deux associations d'idées, comme ça, dans la caboche, quand je me promène quelque part!
Et on voudrait que je sois « paisible »!
C'est plus fort que moi! Mais, ce coup-ci, pas d'atterrissage en flammes, ni d'explosifs!
Que le plancher délicat et accueillant des vaches !
Et le vrai! Pas celui frelaté du fameux lac aux bovidés introuvables!
Il faut que je vous avoue une petite faiblesse indigne du grand
« sportif » que je suis.
Les moments les plus sublimes du séjour, c'est quand même au bar de la résidence qu'on les avait, juste en débarquant de nos courses pédestres!
Quand la première gorgée de bière tombait dans les gosiers enflammés par la soif!
Et une gorgée d'une belle bibine bien fraîche et .......sans faux col!


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