dimanche 14 septembre 2008

Des Prioux et des prières

Pour notre dernière journée de randonnée, la « direction » nous avait concocté quelque chose de pas trop dur. Et puis mes pompes étaient déjà un peu rodées.

Il fallait bien leur faire faire un dernier petit tour « de piste » pour les débrider d'avantage avant le grand retour vers les platitudes moissséennes.

On s'est préparé comme des braves, mais nous sommes quand même montés aux Prioux en «tutures ».

Histoire de ne pas gaspiller une énergie précieuse, dont le capital avait déjà été pas mal entamé ces derniers jours, si vous voyez ce que je veux dire!

Nous avons eu, quand même, une petite inquiétude en apercevant des bancs de brume pas trop désirés, accrochés au flanc de la montagne. Mais ils se dissipèrent rapidement, et nous pûmes monter tranquilles et sereins.

Un très très jeune randonneur eut la chance d'embaucher des « sherpas » bénévoles pour se faire transporter vers les sommets.

Ah! Je vous jure! Il y a toujours des petits malins qui savent y faire!

Comme j'aurais bien aimé être à sa place!

Contrairement à ce que vous montre ce cliché, mes amis ne m'empêchent pas de sortir du coffre de la voiture.


Certes, je peux paraître un peu « asocial »,parfois, mais pas à ce point-là!

Alors nous avons entamé la grimpette joyeuse, comme prévu!

Nous avons aperçu une drôle de tête sculptée, sur un rocher!

Mais je soupçonne fort qu'elle ne date pas de la préhistoire!

Ensuite, nous avons croisé la bergerie où se prépare le fameux « Beaufort » !

Le « clacosse des biquettes » autrement appelé, dans le langage courant: fromage de chèvre!

C'est alors que survint un incident cocasse.

Ma vessie me faisant souffrir depuis un petit moment, je cherchais un endroit calme pour une vidange rapide et discrète! Se faisant (le premier qui fait Pan! Pan! Va se manger une mandale de ma part!) Donc, écrivais-je, se faisant (et non pas ce faisan), je laisse le « troupeau » s'éloigner,et je cherche un « rocher-paravent ».

Plongé bien savoureusement dans mon « orgasme du pauvre », je ne prête pas attention à un bruit bizarre qui s'avère être un croassement de colère!

Pauvre bête! J'étais en train de pisser sur une malheureuse grenouille!

Je vous jure, que le regard meurtrier et peu amène qu'elle me fila, juste avant de s'enfuir, et ben, je ne suis pas prêt de l'oublier!

Le festival zoologique n'était pas terminé pour autant!

Qu'aperçois-je, de mes yeux effarés?

Une marmotte cabotine en diable se faisant (décidément!) photographier par un groupe de « paparazzi » enfiévrés et complètement « subjugués » par la bestiole au comble d'une vanité intéressée!

Parce qu'à mon avis, plus que leur bobine « kodakeuse », c'était surtout la bectance savoureuse que mademoiselle attendait de leur part!

Bon, ensuite la montée s'est poursuivie, peinarde, parmi un décor splendide et montagneux à souhait!


Un petit arrêt-vidange fut encore nécessaire près d'une cabane certainement prévue à cet effet vu la puanteur qui s'en dégageait! La bombe déodorante, ils ne doivent pas connaître, dans la région!

Bah! C'est la « nature » qu'ils disent les écolos!

Une bonne odeur de « pipi » n'a jamais tué personne! A part quelques cafards imprudents!

Et on est encore reparti!


On a quand même croisé quelques endroits vachement « esquintés »

C'est bien simple, il ne restait plus que des ruines! Ils pourraient en prendre soin de leurs montagnes, au lieu de les laisser se délabrer comme ça!

Après des heures de marche interminables, nous sommes arrivés au refuge, dont j'ai complètement oublié le nom, ce qui ne m'empêche pas de dormir, après avoir traversé quelques belles plaques de neige.

A ce propos, il est un phénomène étrange que j'ai constaté, et qui n'a semblé n'émouvoir personne, c'est que la blancheur immaculée de cette neige en avait pris un sérieux coup,sous la forme d'étranges résidents rouges que l'on apercevait dans sa masse.

Comme si elle en avait été « saupoudrée »!

Et ce n'était pas de la terre ou du sable de couleur ocre, comme on pourrait se l'imaginer, transporté au delà de la méditerranée, par quelque vent impétueux!

Non! Là, c'était d'un rouge sang, d'un rouge bien marqué!

Alors? Du kérosène venant des avions? Hum! Plutôt bizarre!

Certains malins, voulant étouffer en moi cette curiosité enfantine et légèrement paranoïaque, me suggérèrent d'en prendre un échantillon pour le faire analyser!

Comme si je n'avais que ça à faire! N'empêche! Je reste sur ma faim, sur mon « mystère » qui ne sera jamais résolu!

Après toutes ces émotions et ces efforts, nous sommes arrivés au bord du lac blanc pour casser la croute!

Nous y avons retrouvé notre très jeune randonneur et ses « sherpas ».

L'endroit était de toute beauté! L'eau du lac était d'un vert de jade d'une splendeur absolue.

Ce qui n'a pas empêché certain de commencer un striptease malgré la fraîcheur du lieu!

Ils ne respectent rien!




Le passage des nuages sur la surface de cette immense pierre précieuse, jouant avec les rayons du soleil, faisait vivre et scintiller ce bijou d'une manière animale et sauvage, comme s'il était vivant.

Puisqu'on était monté jusque là, il a bien fallu redescendre! Et par le même chemin, vu qu'il n'y en avait pas d'autre! Logique non?

C'est à dire que l'on s'est farci le même paysage, le même décor, mais dans l'autre sens!

On pourrait penser que cette situation engendre la monotonie de revoir la même chose!

Pas du tout!

Car ce que l'on voit « de face » n'est pas du tout ce qui se passe dans notre dos!

Ce qui peut paraître comme une lapalissade, n'en est pas une, en vérité!

Tiens! La preuve?

Elle m'a été fournie par cette magnifique petite mare de neige et d'eau, que je n'avais absolument pas vu en montant! Vous comprenez, maintenant?

Et surtout, après des heures de descentes éprouvantes, nous sommes arrivés au « chalet refuge du roc de la pêche » qui nous attendait bravement pour nous rafraîchir le gosier!

Certains cavaleurs zélés et pressés, passèrent devant lui sans broncher. Ce qui les amena à poireauter gentiment au parking des voitures, pendant que nous paressions langoureusement à la terrasse de notre refuge alpestre, une bonne chopine de bière bien fraîche à la main.

D'où l'importance de ne jamais se presser exagérément, et d'attendre ses copains de randonnée!

Dans cet endroit bucolique et « taverneux » à souhait, nous avons pu admirer un tas de choses étranges!

D'abord une belle petite chapelle à la porte sculptée d'une manière miraculeuse.







Sur un rocher était gravé ce qui peut ressembler à certains cercles initiatiques comme celui inscrit dans le pavement de la cathédrale de Chartres!

Je note cela pour les plus « cultureux » d'entre-vous! Les autres pouvant continuer à lire « Voilà » et « Babi »!




Un clocheton se présenta aussi, à l'admiration des foules, avec une belle cloche gravée d'un texte abscons et surtout latin!





Dans la liste des « beaux objets », on pouvait admirer aussi, une charmante lectrice plongée dans la lecture d'un roman.





Et enfin, un « minuscule » clébard d'au moins cent cinquante kilos, avec une tête de la grosseur de celle d'un ours, plus connu sous la dénomination de « Saint-Bernard »!

Malgré la monstruosité de l'engin, celui-ci était d'une placidité, d'un flegme que même un suédois aurait paru excité, à côté de lui!

Mais son regard! Ah! Son pauvre regard! Toute la misère du monde! Toute la lassitude de la race canine depuis que les hommes les exploitent et en abusent honteusement!


Après cet intermède « bistrotier » et fort peu sportif mais qui marquait ainsi la fin de nos escapades « pralonaises », nous sommes redescendus vers les voitures où nous attendaient le pauvres « malheureux » trop rapides!

La journée n'était pas finie pour autant!

Juste avant le repas du soir, Michel et Jeannine reçurent de notre part un magnifique cadeau pour tout le travail d'organisation qu'il avait fallu accomplir afin que ce séjour fut aussi merveilleux et enthousiasmant que nous l'avions vécu!

Plein de bonnes « friandises » et « gourmandises » du terroir! Sans oublier les alcools!

On dit qu'en France tout se termine par des chansons! On oublie aussi la bouffe et la gastronomie!

Comme dans les albums d'Astérix! Il nous faut un banquet d'adieu!