mardi 25 septembre 2007

Blandy les tours

Nous partîmes vingt-deux, et par un prompt renfort, et un temps radieux, nous revînmes avec le même nombre de randonneurs, en arrivant au « fort » !
Nous n’avons même plus droit aux 5% de perte de notre vieux service militaire !
Il faisait un temps merveilleux de rando !
C'est-à-dire sec, ensoleillé et …..frais ! Une merveille !
Après avoir mis nos bottes de sept lieues, pris nos cannes de pèlerins, nous avons pris la route de la campagne.
Les conversations étaient joyeuses, les jambes alertes, et les sacs à dos légers.
Sur le plateau, nous avons rencontré un beau « jouet » ! Tout vert !

Avec de grosses chenilles !
A mon avis, le père Noël a dû en ch.. pour le transporter dans sa hotte !
C’est fou comme les paysans se sont modernisés depuis mon enfance !
Moi, j’ai encore connu :
« J’ai deux grands bœufs dans mon étable ! Deux grands bœufs tâchés de roux ! »
Une civilisation entière sépare ces deux mondes !
Ensuite, quelques kilomètres plus tard, nous avons visité la chapelle de Notre Dame de Roiblay. Petite chose perdue dans les bois !
Ensuite nous sommes passés au Domaine de Chaunoy où nous avons pu admirer une bascule de pesage dans un triste état !
Quelques autochtones du coin nous ont accueillis en hennissant leur amitié, puis nous sommes descendus sur le moulin du même domaine.
Un des moments forts fut notre visite de la collégiale de Champeaux. Belle basilique !
Et quel beau chapitre ! Et des sièges en bois sculptés d’une remarquable finesse !
Nous sommes repartis pour la nature où nous avons mangé au bord d’un chemin!
J’avais apporté une boutanche de « beaujolpif » qui fut asséchée vite fait !
Certains jaloux me reprochant d’avoir emmené trois gobelets !
Mais c’est que je n’aime pas les mélanges, moi ! Du rouge, du rosé, du blanc !
Cela ne se mélange pas ! C’est sacrilège !
Ces dames nous ont encore gavés de pâtisseries succulentes, ce qui va encore aggraver ma surcharge pondérale ! Comme si elle en avait besoin !
Tant bien que mal, nous avons repris la route, qui nous fit passer par le château d’Aunoy !
Là, où paraît-il Ben Bella y aurait fait un séjour prolongé après s’être fait « kidnapper » en vol par les Français en 1956 ! Plus tard, il devait se faire « embastiller » dans son propre pays !
Il y a des gens, comme ça, qui passe leur vie, hébergé gratuitement, sans même aucun mérite ! Pour terminer en « apothéose », nous avons fait la visite « gratuite » du château de Blandy les Tours.
Mais nous en sommes ressortis libres !

jeudi 12 juillet 2007

Biche ! Ô ma biche !

..Lorsque tu soulignes au crayon noir....tes jolies yeux!
Eh ben non ! Je ne vais pas parler de ces biches là, dont parlait Frank Alamo dans sa chanson ! Moi, je vous parle de vraies biches que nous avons rencontrées lors de notre dernière randonnée du côté des « Marmousets » !
Il faisait frisquet, on s’est ramassé une petite « radache » pas méchante, mais dans l’ensemble ce fut une belle promenade !
Et surtout ….très plate, ce qui me va très bien !
C’est alors que nous fûmes subjugués par l’apparition soudaine de deux créatures fantomatiques et mystérieuses ; nos biches !
Bon ! Jean-Michel va encore faire le difficile en nous parlant de « daguet » de « chevrettes » etc… !
Moi, je n’en démords pas ! Je tiens à mes biches ! Na !
Je n’ose plus dire que c’est rare d’en rencontrer vu que, quelques heures plus tard, nous en avons croisé deux autres ! Et tout ça dans la région parisienne, dans une forêt cernée de toutes parts, de villes de banlieues surpeuplées !
Un miracle, je vous dis !
Par contre, nous n’avons pas aperçu nos « timides » sangliers, mais leurs dégâts, si !
Ah les rustres !
Même dans la nature, on reconnaît la douce séparation qui existe,
entre les « biches-femelles », et les « sangliers-mâles » !
Du même ordre ! Les unes sont la grâce, la volupté discrète, la pudeur inquiète dans la fuite, les autres sont le sans-gêne brutal, la grossièreté dévastatrice et peu discrète !
Je suis sûr que je vais me faire pas mal de copains dans cette histoire !
Mais il faut toujours beaucoup fayoter auprès de ces dames, si on veut avoir la paix !
Entre temps, près du château, nous avons eu le plaisir, la curiosité de visiter un « frigo » du 17ième siècle !
Pas jeune, l’engin ! Mais Darty peut s’allonger pour ce qui est de la fiabilité et de la longévité du matériel !
Nous avons mangé sur des rondins, à côté d’une mine colossale de bois de chauffage !
Jean-Louis n’étant pas là pour le ravitaillement en carburant éthylique du groupe, Eric eut la crainte naïve de ne pas avoir de client pour l’unique bouteille de rosé de la bande ! Il fut largement rassuré !
Il faudra, à l’avenir, assurer la gestion alcoolique de la rando, comme l’OPEP gère son pétrole ! Histoire d’éviter la pénurie ou le surplus !
Bon ! Je vous quitte pour la prochaine rando !

PS. Je mets en ligne l’album photo de la rando

samedi 12 mai 2007

Un peau-rouge à Vézelay


Moi, grand chef de la tribu des « Pieds Noirs ».
Si visages pâles dire que moi avoir les « pieds sales », moi scalper leur vilain crâne !
Moi venir d’un pays très loin, pour aller dans tribu randonneurs Moissy.
Moi, m’appeler « Plume fatiguée » !
Squaws à la langue fourchue comme vipère, pas ricaner bêtement comme biches sans cervelle. Sinon, moi faire tâter à elles, gros tomahawk aiguisé et pointu!









Contrairement à ce que vous pourriez croire, « Plume fatiguée » n’est pas si agressif qu’il y paraît.
Il s’est même laissé gentiment photographié par une amie à lui durant cette rando mémorable ! La couleur rubiconde (ce n’est toujours pas un gros mot !) montrait aisément les origines outre-atlantique de l’individu.
Le beau bandeau que vous voyez sur le cliché est un restant de ses attributs guerriers
(ne pas confondre avec d’autres « attributs » sans intérêt ici !).
Comme il le dit dans son langage coloré et pittoresque, nous avons tourné autour d’une colline où se trouvait un grand « wigwam » de pierres, nommé basilique bâtie par « ces drôles de visages pâles » !

Partis tôt le matin, nous avons d’abord emprunté l’autoroute A5.
Nous avons été rackettés normalement au péage, comme il se doit.
Ce qui a beaucoup intrigué notre ami !
Quand nous lui avons expliqué en quoi cela consistait, nous avons eu toutes les peines du monde pour l’empêcher de démolir, avec sa hache de pierre, les « boites en fer, des esprits mauvais » ! Notre étranger a été fasciné par la beauté des paysages de la Bourgogne verdoyante et vallonnée !
Jamais il n’avait vu, dans son pays, de contrée aussi verte, aussi riche, qui respirait autant, la paix, la sérénité, l’opulence tranquille !
Mais sa passion fut pour les « tipis » de pierre des villages traversés !
Quelle beauté dans la couleur ocre des pierres si finement agencées pour constituer des murs parfaits !



Les troupeaux de « bisons » sans bosse et sans crinière l’ont fortement intrigué aussi !
Et puis la pâleur de la robe de ces bêtes ne l’inspirait guère !
Il nous a même demandés si elles n’étaient pas malades !




Nous avons pique-niqué au bord d’une rivière, à côté de deux magnifiques ponts !
L’un récent, l’autre du 17ième siècle ! Un faux pont romain, paraît-il !
Ensuite, nous avons repris nos pérégrinations à travers les monts et les vallées !


Nous avons aperçu de drôles de signes, sur certains chemin !
Avec une sorte de coquille comme celle que l’on voit sur certaines station service !

Nous avons expliqué à notre « sauvage » l’histoire du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle !
_Eux avoir, grand, « pow wow » là-bas?
Nous expliqua-t-il, pour nous montrer qu’il avait bien compris !
Nous avons terminé par une très mortelle et infinie « grimpette » de deux kilomètres sur le bitume pour rejoindre le parking salvateur.

Et comme il y avait une majorité de « maso » parmi nous, il nous a fallu remonter vers le « wigwam » de la basilique pour le visiter !









Mais le détour valait la souffrance ! Quelles vues splendides sur la vallée environnante !
Nous avons visité la basilique romane de toute beauté avec son grand tympan célébrissime !
En passant par le narthex !
Terme savant désignant l’immense entrée de la basilique !



« Plume fatiguée » est même descendu dans la crypte pour voir les reliques de « Sainte Marie Madeleine » dans une belle châsse en or et en verre !
Coutume étrange pour lui, vu que les siens pratiquent la crémation sur des bûchers, comme les indous !
Alors conserver un bout de « nonosse » pour le vénérer, est loin de ses préoccupations spirituelles ! Marie Madeleine ?
C’est pas elle qui lavait les pieds du Christ avec ses cheveux ?
Ah ! Bonjour l’hygiène !
C’est pas « De
sireless » qui aurait pu faire ça avec les siens !
A part lui brosser les pinceaux ! Bon !
C’est pas le tout d’écrire des bêtises, mais il faut songer à conclure !
Notre « peau-rouge » est reparti sur Roissy le soir même !
La peau encore plus cuivrée et cramée qu’à son arrivée !
On peut supposer que son séjour parmi nous lui aura été bénéfique et qu’il reviendra faire une randonnée parmi nous !

samedi 7 avril 2007

Le Moïse de seine et marne.


Moïse reçut les tables de la Loi sur le Mont Sinaï. Moi, j’ai reçu la carte IGN de notre rando, à la gare de Longueville des mains de Jean-Louis ! Avec la lourde mission de mener le troupeau de mes brebis randonneuses à travers les paysages de la Palestine-Seine et Marne ! C’est ne pas que se fut compliqué, mais la concentration nerveuse et l’attention nécessaire, m’ont obligé à moins de bavardage avec mes petites copines ! Qui ne connaît pas la dure, l’impitoyable solitude du meneur, du chef, du pasteur, dans sa mission glorieuse consistant à mener ses ouailles à bon port ! Nous sommes arrivés sur le « Mont Sinaï » vers midi et demi ! La « terre promise » de la campagne de Provins, était magnifique, dans le lointain ! On voyait l’immense richesse des paturages, des troupeaux bien gras, des forêts, des villages pellotonnés près de leur rivière à l’eau fraîche et bénéfique ! Le « peuple élu », au milieu d’une prairie bordée de cerisiers en fleurs, s’apprêtait à «adorer le veau d’or » sous la forme de victuailles bien suculentes, et surtout bien arrosées ! « Moïse-moi-même », plongé dans une profonde méditation, et conversant avec son « créateur », a pris quelques clichés photographiques, qui seront ses « tables de la Loi », lorsqu’il sera revenu dans sa chaumière. Mais la route fut longue, et parfois périlleuse ! Les pièges ont été nombreux ! Et comme dans une parabole des évangiles, ce ne sont pas les chemins les plus beaux, les plus évidents qui furent les bons ! La route droite et bien large mène à l’impasse et à la perdition ! Alors que le petit chemin « merdique », herbeux, et plein de boue est celui qui vous ramène chez vous ! Comme Moïse, j’avais mon baton de marche ! Mais il ne se transformait pas en serpent, vu qu’il était en alu et « made in Italy », et pour une fois « pas in China » ! C’est ainsi que nous sommes revenus à bon port. J’eus même droit à quelques applaudissements ! Mais lorsque que je tendis ma casquette pour ramasser quelques oboles bien méritées, on me répondit cyniquement que ma « pestation » était bénévole et gratuite ! Ah ! Ben ! Si « j’avions su » ! C’est comme ce pauvre Moïse ! Il n’eut même pas droit d’entrer dans la Terre Promise ! Quand on vous dit que d’être chef, c’est la solitude la plus terrifiante !

lundi 19 février 2007

Randonnée à hauts risques,Une histoire de gibier

















Par un beau dimanche de février, une belle équipe de randonneurs, dont je faisais partie, cheminait tranquillement dans un bois« dormant » où l’on entendait force piafs et zoziaux lancer leur « cui-cui » sonores, parfois accompagné d’un « coucou » espiègle et insolent.
Une biche aventureuse osait braver sa trouille légendaire pour nous narguer, mais de très loin, je vous rassure !

Ah ! Quel paradis ! Surtout lorsque le soleil est de la fête, et darde des rayons pas trop brûlant, juste ce qu’il faut pour dispenser une chaleur douce et bienveillante !

Le paradis ! « The » paradis ! Me direz-vous ! L’odeur de l’humus, les quelques rares jonquilles! Tout ça pour vous dire que nous n’étions pas préparé à ce qui allait suivre !

Au détour d’un virage du sentier de grande randonnée (GR) bien balisé et fréquenté : Arrrrgghhh ! Une immonde pancarte nous saute littéralement au visage !

« TIRS A BALLES » Et au pluriel, s’il vous plaît ! Mon Dieu que faire ?

Question vitale à laquelle il faut répondre immédiatement !

J’envisageais tout de suite, le plongeon salvateur, face contre terre !

Mais une horrible mare de boue noirâtre réfréna brutalement mes ardeurs !

Agiter un mouchoir blanc en signe de reddition ? Ouais ! Mais à qui pouvait bien s’adresser ce dérisoire signe de soumission?

Téléphoner, grâce à mon portable à la gendarmerie la plus proche, pour qu’on nous envoie immédiatement des secours ? Ouais, mais le temps que je trouve le numéro, nous serions plus que de la chair à pâtée (de toutou) !

Quant à enfiler un gilet pare-balle, il n’en était pas question ! Vu qu’il ne fait pas spécialement partie de la panoplie ordinaire du randonneur de base !

Heureusement l’homme a un cerveau ! Même moi !

Remis de ma primitive frayeur, j’ai compris qu’il s’agissait peut-être d’autre chose !

Ah ! Bon Dieu ! Mais c’est bien sûr !

Pour vous expliquer le cheminement de mon raisonnement rassurant et apaisant, il faut que je vous explique quelques détails un peu vulgaires, mais nécessaires !

De temps en temps, nous avons tous besoin d’un « largage » (comment dire ?) de surplus liquides fort encombrants ! Le « solide » étant plus rare ! Et sans vouloir faire preuve d’une misogynie exagérée, ces dames plus souvent que nous !

C’est alors que nous pratiquons un éparpillement géographique conséquent, dans les fourrés autour de nous, afin de protéger la pudeur chatouilleuse de nos compagnes et compagnons !

Donc, si j’ai bien tout compris, des « Nimrod » du dimanche, des tireurs de perdreaux, des « zigouilleurs » de bestioles en tous genres, ont peur de confondre nos charmantes compagnes avec du gibier à poils ! Avec des sangliers, ou des hases (femelle du lièvre) par exemple !

Quelle muflerie ! J’vous jure ! Oui ! Parce qu’il faut bien comprendre une chose, c’est que ces dames préfèrent les fourrés et les buissons !

Nous, les « mâles » ayant une propension toute naturelle à choisir des troncs d’arbre, ceci nous offrant une protection plus conséquente contre...des « pruneaux » solides !

Mais de là à confondre un parka rouge vif, ou un gilet fuchsia avec le gris sombre du poil d’un sanglier, il y a quand même des limites !

Quand on est daltonien à ce point là, on s’abstient de chasser !

Donc, ce panneau insolent a pour but de nous expliquer gentiment que pour les petites « commissions » et même les grosses, on a intérêt à faire ça….. ailleurs !

Moi, à leur place, j’aurais plutôt écrit ceci :

«Pisser et faire caca par ici est dangereux » !

Au moins, c’est clair, c’est franc, c’est explicite, et cela ne souffre d’aucune interprétation oiseuse, ou trompeuse ! Bon ! C’est peut-être trop simple et très légèrement plus long !

Mais que voulez-vous ! Dans notre beau pays, on aime bien les « énigmes » les messages cachés, les « cachotteries », les « pudibonderies littéraires » !

Tiens ! Et pour mieux vous le prouvez, je vais vous en apprendre une belle !

Ayant travailler dans un service import-export d’une grande société de matériels informatiques, je devais consulter le code des douanes !
Ce magnifique « code des douanes » répertorie strictement TOUT ce qui existe sur terre !

C'est-à-dire que TOUT objet, vivant ou inerte possède son….code !
C’est ainsi que je tombe un jour, sur une étrange définition :
« Gibier à peau fine » ! Etant d’un naturel curieux, et surtout jeune et naïf, j’interroge mon chef qui se gondole et ricane !
_Abruti ! C’est nous !
_Comment ça, "c’est nous" ?
_Ben ouais ! Le « gibier à peau fine » ce sont les êtres humains !

L’administration douanière, dans son infinie « pudeur » lorsque nous exportons des fusils de guerre, ou tout autre « joujou » de cette sorte, destinés à occire des hommes, met dans ses documents : « gibier à peau fine » !

C’est-y pas charmant ? Quelle délicatesse ! Quelle sensibilité !

Vingt siècles de civilisation ! Voilà ce que cela signifie !

Heureusement, notre belle balade s’est bien terminée ! Courageusement, sans crainte, avec la détermination des hommes de foi, nous sommes rentrés sains et saufs !

Mais d’ici peu, quand on voudra avoir la certitude de rentrer vivant de nos belles sorties pédestres, on fera comme les astronautes ; on emmènera des urinoirs portatifs, ou des pistolets ! A moins que certains, pour une question de confort personnel ne se prémunissent de couches pour adultes !